Biography
Fëanor c'est un groupe à moi tout seul, d'abord par la force des choses, puis par envie. Guitare et chant pour des compositions en français plus influencées par Brassens, Renaud et Noir Désir que par Céline Dion (ma foi…). Fëanor c'est donc une schïzophrénie assumée où le compositeur travaille plume dans la main avec le guitariste et le chanteur.
Lorsque j'ai commencé à jouer de la guitare (un ami m'ayant patiemment montré trois accords) en 1998, je crois, j'ai immédiatement composé mes chansons en compagnie de reprises que je m'évertuais à jouer. Après avoir massacré la langue des Beatles dans mes premières chansons, je me suis attaqué au français auquel je pensais faire moins de mal. C'est ma chanson "Ironie" qui a définitivement enterré la période passée. Plus d'une trentaine de compositions ont ainsi vu le jour, dont une moitié qui me sont restées fidèles jusqu'à ce jour (où plutôt le contraire).
Les chansons du groupe sont tiraillées entre deux pôles, moins du fait des trois membres qui s'entendent plutôt bien, que du fait de mon besoin perpétuel de passer de l'enfant à l'adulte et vis-versa ("Qui Quoi Quand"). A ce jour, cette envie de jongler entre les deux mo(n)des ne m'a toujours pas passée.
Quelques veines de thématiques circulent néanmoins sous l'ensemble des chansons, leur donnant une cohérence invisible à l'oreille nue mais que l'éventuel prospecteur découvrirait peut-être. Au niveau humain, amitié et sentiment ont souvent a batailler dur contre la solitude ("Désert", "Pas qu'il aime ça" ou "Bourrage de crâne"). Et au niveau humain – deux fois? Oui, deux fois – les divers nationalismes et fanatismes attirent fréquemment mes modestes mais sincères invectives, bordel ("Ritournelle des esprits nomades", "Votez pour mon petit frangin" ou "Misanthrope").
Aujourd'hui, le groupe tout entier de Fëanor à l'unanimité absolue souhaiterait partager son travail trop longtemps cloîtré dans sa guitare.